Protoxyde d’azote : un gaz tout sauf hilarant
Le protoxyde d’azote (N2O), appelé aussi « gaz hilarant » ou « proto », est utilisé dans différents champs d’activité : en médecine, comme antalgique ou anesthésiant ; dans le tuning automobile comme comburant qui accroît la puissance des moteurs ; dans le domaine alimentaire, sous forme de cartouches pour siphons de cuisine, comme ceux à chantilly. Incolore et légèrement sucré au goût, il est détourné de ces usages à des fins récréatives en étant inhalé pour ressentir un effet psychoactif intense et de courte durée.
Cette brièveté donne une fausse idée d’innocuité du produit alors même que des conséquences graves peuvent survenir à court et long terme. Chez les consommateurs chroniques, une dépendance peut apparaitre, entraînant une augmentation considérable des doses. Cette consommation, a fortiori si elle est régulière, peut être responsable d’atteintes neurologiques et neuromusculaires graves telles que des paralysies, ou provoquer des troubles respiratoires, psychiatriques et cardiaques. De telles complications peuvent persister même après l’arrêt de la consommation.
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